L'Union des Policiers Nationaux
Indépendants (UPNI) et ses composantes ont toujours eu à cœur de
rester fidèles à leur dogme de base qui est son indépendance
politique et syndicale. Nul ne saurait nous contester ce principe. Dans cet esprit, une charte
d'éthique avait été rédigée par nos soins et soumise à
l'adhésion de tous.
Ce fut globalement un échec sachant que
plusieurs principes énoncés avaient pour corollaire la transparence
et le respect de principes qui devraient être universels.
Le
moins que l'on puisse dire est que cela n'a jamais soulevé le
moindre enthousiasme dans la grande majorité des organisations
syndicales représentatives.
Aujourd'hui,
un secrétaire général d'une organisation syndicale a comparu
devant les enquêteurs de l'Inspection Générale de la Police
Nationale (#IGPN)
afin de répondre de certaines accusations formulées par
l'administration. Il s'agit, certains le savent,
d'#AlexandreLANGLOIS,
secrétaire général du syndicat #VIGI.
A bien y regarder, force est de
constater que les reproches pour ne pas dire les accusations qui lui
seront opposées concernent la dénonciation de faits et d'événements
que n'importe quelle autre organisation aurait pu dénoncer. Nous
devrions même écrire, auraient DÛ dénoncer.
Nous
parlons ici de la manipulation éhontée des chiffres statistiques,
des récompenses en primes tout aussi honteuses d'une partie
succincte de la hiérarchie policière, de la sclérose absolue du
dialogue social au sein de cette administration, de l'incompétence
totale des autorités ayant en charge les services de maintien de
l'ordre qui provoque, et vous le savez tous, une situation inédite
où le dialogue social se trouve réduit à une opposition
désastreuse entre #police et #citoyenneté.
Tout cela aurait du être
dénoncé par l'ensemble des organisations syndicales qui n'auraient
jamais du accepter l'incurie avec laquelle l'institution policière
est malmenée et méprisée.
Aucun des dossiers fondamentaux
n'a avancé, au contraire, puisque l'on veut faire croire avec
beaucoup de naïveté que la #Police sera tout simplement épargnée
par la réforme des retraites. Quelle illusion d'imaginer que la Police échappera à la réforme commune qui touchera l'ensemble de la fonction publique.
Mais peu importe, aujourd'hui
c'est autre chose qui motive ces lignes. Quoi que l'on puisse penser
de ce secrétaire général et de son syndicat, il est inconcevable
que l'on accepte l'idée même qu'un délégué syndical soit
auditionné comme un délinquant pour avoir exercé son mandat. On peut combattre ce syndicat
au niveau des idées et des programmes mais il est inacceptable de le
combattre avec bassesse et de manière déloyale.
Sans le respect de principes de
base liés à l'exercice d'un mandat, accepter aujourd'hui qu'un
secrétaire général d'une organisation syndicale de police soit la
cible de manœuvres de basses polices engendrerait la responsabilité
de tous. Il a été entendu ce jour à
14 heures. L'intervention directe de représentants des organisations
majoritaires serait tout à l'honneur du syndicalisme policier quitte
à le combattre sur le terrain philosophique.
Vous devriez tous avoir en tête
que cette situation pourrait concerner chacun des délégués
nationaux si demain un régime moins républicain prenait le pouvoir
dans ce pays. Ne perdez jamais ce concept de vue. Rien n'est jamais
acquis.
C'est au nom de notre
indépendance mais pour la défense des valeurs du dialogue social
que nous lançons cet appel qui devrait être relayé au plus haut
niveau...